Comment la Suisse piege les moustiques en Tanzanie

La lutte contre la malaria aborde une phase d?élimination. En Tanzanie, si le parasite «Plasmodium falciparum» provoque moins de morts, c?est en partie à cause des efforts de la Suisse.

Le chauffeur noir du minibus coréen s’engage entre de grands rochers en tentant d’éviter les nids de poule. Au bord de la piste ocre, les quelques huttes en torchis surmontées de toits de paille, ou au mieux de tôle ondulée, sont vides. Leurs habitants se sont rendus au centre du village tanzanien où se trouvent les seuls bâtiments en dur. L’étroit dispensaire, surélevé pour échapper à l’inondation durant la saison des pluies, et l’école, vaste salle pourvue d’un tableau noir usé et de rangées de bancs où s’entassent les enfants en uniforme bleu et blanc, font partie du quotidien de dizaines de millions de Tanzaniens.

ls vivent loin de tout, souvent hors d’atteinte de médicaments essentiels, dans les vastes zones rurales du plus grand pays de l’Est africain étendu sur près d’un million de kilomètres carrés. Encore quelques virages et le véhicule, occupé par une dizaine de Suisses, dont sept conseillères nationales venues comprendre l’action conjuguée de différentes forces helvétiques d’aide au développement et d’innovation scientifique en Tanzanie, arrive cahin-caha à Mpawantwa, à une demi-heure de route de Dodoma, capitale administrative du pays.

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